vendredi 13 mars 2009

Pour Claude Vigée


De Bischwiller je vous écris,
abrégé de ma vaine échappée
La peinture est-elle semblable aux mots ?
des accroche-existences auxquel(le)s on s’agrippe
J’ai lu les poèmes pour Evy, la gorge serrée, l’air a manqué. fuyant.
J’ai ressenti la violente amputation qu’est l’absence, celle que j’essaye de fixer chaque jour.
la saisir un instant pour rendre ce non-lieu habitable, palpable, et la sentir glisser hors de soi, projetée sur la surface.
Lourd, ce souffle suspendu sur la toile lorsqu’elle est vierge.
La peinture est mon exil tandis que mon corps appartient à cette terre à Ried.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire